Chers lecteurs

J'ai l'honneur et le plus grand plaisir de partager avec vous les enseignements de Cheikh Ibrahima FALL Baboul Mouridina.

Dans ce contexte de crise économique et sociale qui a atteint son paroxysme avec une vague d'émigration clandestine sans précédent au Sénégal, qui a couté la vie à de nombreux jeunes sénégalais, j'ai par devoir, voulu apporter ma modeste contribution à la recherche de solutions durables à ce fléau à travers des ouvrages sur Cheikh Ibrahima FALL, Baboul Mouridina.

Au-delà des aspects historique et confrérique, j'ai voulu, montrer à cette jeunesse désespérée qu'elle peut bien réussir chez elle.

En effet, nous n'avons rien à envier au monde, car notre pays a eu la chance de compter en son sein de grands hommes de valeurs, de foi, de sagesse et d'une profondeur mystique exceptionnelle dont l'exemple et les leçons peuvent servir de fondement solide à l'émergence du Sénégal

Cheikh Ibrahima FALL fait partie de ces hommes.
Armé d'une hache et d'un gourdin, il a réussi avec foi et détermination à être l'un des premiers riches entrepreneurs autochtones.
Tous les jeunes devraient s'approprier ses enseignements et ne pas se complaire dans la facilité.
Ambitieuse et pressée, la nouvelle jeunesse veut tout avoir tout de suite, sans se fatiguer, sans trimer.

Mame Cheikh Ibrahima FALL l'avait bien compris quand il disait :
« Les jeunes qui veulent réussir dans la vie doivent prendre mon exemple à savoir beaucoup travailler et avoir peu de désirs; mais les jeunes de maintenant ont trop de désirs et ne veulent pas travailler ».

Avec le modèle des daaras tarbya, Cheikh Ibrahima FALL formait chaque talibé à être responsable non seulement de lui-même, mais aussi de sa famille et de ses parents.

Dans les daaras tarbya on formait « l'homme » en lui apprenant non seulement le « savoir » mais aussi le « savoir-faire » et le « savoir-être ».

J'ai voulu à travers ces ouvrages faire connaître à la jeunesse de mon pays cet homme multidimensionnel qui leur a déjà balisé la voie de la réussite et du salut.

Le but de ces ouvrages est donc un réveil des consciences dans ce monde trouble.

Un retour aux valeurs léguées par les ancêtres et par les grands érudits de l'Islam peut être salutaire.

Mon second combat, est que les enseignements et les écrits de nos grands érudits doivent être enseignés dans les écoles sénégalaises pour que la jeunesse de notre pays puisse s'approprier sa propre culture, ses propres valeurs et non celles des autres.

Chaque grande nation compte d'abord sur ses propres ressources humaines, sa propre culture et valeurs pour bâtir les fondements de sa nation et il est grand temps qu'on en fasse de même.



Mamadou Corsène SARR